samedi 23 octobre 2010

Venise envahie par les publicités géantes...


Un appel d'origine anglaise contre l'envahissement de Venise par les publicité géante qui défigure la ville inscrite au patrimoine mondiale de l'Unesco et publié sur le site Venice in peril:
(Un article de La tribune de l'Art : "Venise envahie par les publicités géantes" aborde également le sujet.)

Parmi ceux qui soutiennent l'appel de "Venise en Péril" adressé au ministre Sandro Bondi ont trouve: Lord Foster OM; Mark Jones, directeur,du Victoria and Albert Museum, Glenn Lowry, directeur du Musée d'Art Moderne de New York, Neil MacGregor, directeur du British Museum; Lars Nittve, directeur du Moderna Museet, Stockholm; Mikhail Piotrovsky, du musée de l'Ermitage; Malcolm Rogers du Museum of Fine Arts, Boston; Martin Roth, directeur général des musées nationaux de Dresde.

"Nous lançons un appel au gouvernement italien afin qu'il modifie la législation qui permet la publicité géante sur les échafaudages des bâtiments publics. Il y a seulement 10 ans, Venise était une ville sans grande publicité.Aujourd'hui, elles se multiplient. elles assaillent le regard et la ruine la perception de l'une des plus belles créations de l'humanité. (...)
Nous vous demandons d'imaginer la déception que les 17,5 millions de visiteurs de Venise cette année vont sentir. Ils viennent dans cette ville emblématique avec une image d'elle dans l'œil et leur esprit et à la place ils voient son paysage célèbre grotesquement défiguré.
Pour ceux qui disent que l'argent que les publicités qui attirent est nécessaire pour restaurer ces bâtiments, nous vous rappelons que, après la grande inondation de 1966, quand Venise était dans un état bien pire et l'Italie un pays beaucoup moins riches, personne n'avait envisagé d'utiliser cette méthode pour lever des fonds.
D'autres moyens
de financement des restaurations doivent être trouvés, sinon Venise est vouée à être couverts de publicités pour le reste de sa vie, car ses bâtiments seront toujours l'objet de travaux en raison de leur grand âge et la fragilité de l'environnement de la ville.
Enfin, nous vous rappelons que Venise est un site du patrimoine mondial de l'Unesco et que le gouvernement précédent de l'Italie s'est engagée à protéger sa nature essentielle à perpétuité lorsqu'elle a accepté cette nomination.

Nous vous invitons à envoyer vos commentaires info@veniceinperil.org

vendredi 22 octobre 2010

quand Vuitton fait sa pub à Carnavalet...

... et censure un livre évoquant son passé collaborationniste.

Un très intéressant article du site "Le louvre pour tous" :
"

Scandale Vuitton au musée Carnavalet

Une exposition qui se joue de l’Histoire, entre enjolivement et déni, sans autre but que de valoriser une marque et une entreprise toujours en activité.

22.10.10 | UNE MAGNIFIQUE opération publicitaire. Par Vuitton et pour Vuitton. A commencer par la date d’inauguration de l’exposition, dix jours avant l’ouverture au public, en clôture de la Fashion Week parisienne puisque ce fleuron du groupe LVMH mondialement connu pour sa maroquinerie a depuis 1997 "ouvert son territoire au prêt-à-porter féminin et masculin, souliers, montres et joaillerie" sous la houlette du styliste américain Marc Jacobs ; une soirée VIP qui se déroula début octobre dans les jardins du musée Carnavalet en présence de la toujours fidèle Catherine Deneuve et de plusieurs personnalités chinoises et japonaises, autant d’oeillades de LVMH vers le marché asiatique qui arrive en tête des ventes du groupe plus que jamais florissant. Une élégante exposition sous le double commissariat de Rose-Marie Mousseaux, conservateur au musée Carnavalet bien sûr, mais aussi et surtout de Raphaël Gérard, responsable des expositions au département Patrimoine de Vuitton, assisté de Célia Coudert et Bleue-Marine Massard, toutes deux également de la Maison. Une très belle scénographie, immaculée, qui tire avantage des espaces exigus dévolus aux expositions temporaires à Carnavalet - des moyens rarement vus ici - signée Jean-Marc Gady, directeur artistique entre 2002 et 2005 "des vitrines et des mises-en-scènes événementielles à travers le monde" pour Vuitton avant de créer son propre studio de déco au service des grandes marques de luxe. Enfin, un livret d’exposition et un petit journal à l’épais papier, plus un site Internet dédié, tous conçus et réalisés entièrement par le Studio Graphique Louis Vuitton parallèlement à la publication d’un livre monumental, "Louis Vuitton : 100 malles de légendes" aux deux éditions : l’une de luxe à 140€, l’autre grand public... à 100€ ; le tout paru en octobre, concomittament à l’exposition du musée Carnavalet, of course.

De ce casting étourdissant, il paraît difficile de percevoir cette exposition autrement que comme une opération de communication de la Maison Vuitton, une publicité en 3D avec la bénédiction de la Mairie de Paris qui ne nous avait pas habitué à ça, d’autant que le propos scientifique est plus qu’évanescent, contrairement aux toujours très stimulantes expositions du musée Carnavalet [1]. Que Vuitton mérite une exposition, évidemment oui, mais de quelle manière, dans quelle perspective et avec quelle indépendance celle-ci nous est présentée, là est la question [...]"

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