samedi 31 janvier 2015

"Nous sommes tous..." Le langage de L'Empire

Les frontières miroitantes d’une vocation à la domination

Par Enzo Traverso Il manifesto 6 mai 2007

Voici un compte rendu d'Ezo Traverso sur un ouvrage de Domenico Losurdo paru en 2007 en Italie et qui a récemment été traduit en français. Il est d'une brulante actualité ppour le déconstruction du discours totalitaire qui s'impose en France après le 7 janvier 2015.

Dans son ouvrage Il Secolo mondo (Le Siècle-monde) , Marcello Flores définit le 20ème siècle comme l’âge de l’occidentalisme, résumant en ce concept les différentes manifestations d’une domination à la fois économique, politique, militaire et culturelle, à travers laquelle l’Europe et les Etats-Unis ont imposé au reste de la planète leurs hiérarchies, leurs modèles et leurs façons de vivre. Après le 11 septembre 2001, l’occidentalisme a éprouvé le besoin de reformuler ses postulats en un dessein plus ou moins cohérent qui, bien qu’élaboré souvent avec des matériaux qui datent, présente les traits d’une nouvelle idéologie impériale. C’est le lexique de cette idéologie que Domenico Losurdo soumet à un examen critique dans son dernier livre (Il linguaggio dell’Impero. Lessico dell’ideologia americana,). 
Pour le concept d’Occident, il existe nombre de définitions, pas toutes reconductibles de façon linéaire à la démocratie libérale. Les néo-conservateurs étasuniens se reconnaissent souvent comme père spirituel Léo Strauss, prophète d’un Occident issu d’Athènes (la philosophie grecque) et de Jérusalem (la Bible), mais il est paradoxal que ce critique inflexible des Lumières soit aujourd’hui revendiqué par ceux qui identifient la défense de l’Occident à la résistance de la civilisation des Lumières contre la barbarie obscurantiste. En réalité, depuis deux siècles, l’Occident a été bien des choses différentes.
Une civilisation supérieure
L’impérialisme du 18ème identifiait l’Occident à la « mission  civilisatrice » de l’Europe,  légitimant ainsi ses entreprises coloniales. Hitler y trouvait le noeud de la « race aryenne » et la justification de la guerre nazie contre les juifs, le monde slave et la « barbarie asiatique » du bolchevisme. Pendant la guerre froide, dans une lettre au président américain Eisenhower, Churchill en résumait l’essence dans l’idée du white-English-speaking World (Monde blanc-parlant-anglais ? NDT). D’Oswald Spengler à Samuel Huntington, l’Occident est une vision de la « civilisation » opposée à ses ennemis. A cette lecture, Edward Saïd avait en son temps répliqué que les civilisations sont syncrétiques, en rappelant que l’Occident serait historiquement inconcevable sans la médiation arabo-musulmane du Moyen Age tardif, à travers laquelle la culture de la Grèce antique a rejoint l’Occident chrétien. Les frontières de l’Occident sont en outre vagues et fluctuantes. En fait, l’Occident n’est ni limité à une zone géographique précise ni simplement identifiable au marché et à la démocratie, ni même encore apanage exclusif d’une religion. Son trait distinctif, soutient Losurdo en citant  cet apologue mélancolique de la « race européenne » qu’est Tocqueville, est la vocation à la domination.
Ce livre ne veut pas reconstruire la formation de l’Occident  comme système de pouvoir mais en démasquer l’idéologie. De ce point de vue, c’est une précieuse contribution. Suivons en les tracs. Le premier mot est « terrorisme », un concept  générique qui englobe des pratiques très diverses, allant des attentats suicides irakiens à la guérilla colombienne. Losurdo n’en examine pas les métamorphoses – par exemple son nouveau caractère « global », non plus exclusivement « tellurique » comme dans le passé – mais il en révèle avec acuité la pluralité des acceptions.
Historiquement, le terrorisme est l’arme des pauvres, de ceux qui ne disposent pas de moyens de combat plus efficaces. La pratique du terrorisme suicide n’a pas de racines doctrinales  dans l’Islam mais il a une longue histoire de désespoir. On pourrait en trouver les origines dans la résistance des hébreux contre la conquête romaine, dont l’épilogue fut le suicide collectif des vaincus à Masada, en 74 après Jésus Christ. C.L.R. James interprétait en termes analogues le suicide des esclaves dans les plantations de Saint Domingue, comme une forme de révolte contre leurs propriétaires. Cette référence à l’histoire  est féconde, bien qu’il serait utile de distinguer le terrorisme suicide dirigé cotre l’oppresseur de celui qui atteint sans discrimination les population civiles. Il rejoint les observations qu’Esther Benbassa consacre dans son dernier essai  à l’homologie entre le culte du martyre présent dans la tradition juive (depuis Masada en suivant) et celui qui est aujourd’hui répandu dans le monde musulman,  tous les deux étant bien plus motivés par le désespoir que par la religion (La souffrance comme identité, Fayard).
Losurdo rappelle en outre que les Etats-Unis n’ont pas hésité à recourir  à des méthodes terroristes, que ce soit en organisant des attentats contre des leaders politiques ennemis, ou en piétinant les droits de l’homme le plus élémentaires des prisonniers de guerre et des populations civiles des pays vaincus. Des scalps des Peaux Rouges (femmes et enfants compris) pendant les guerres du 19ème siècle américain jusqu’aux soldats japonais pendant la seconde guerre mondiale, et des massacres du Vietnam, aux tortures de Guantanamo et Abou Ghraib, l’histoire du terrorisme d’état étasunien permettrait de monter un très riche musée des horreurs. Le fondamentalisme musulman, catégorie à laquelle l’Occident assimile aujourd’hui ses principaux opposants, est interprété par Losurdo comme un phénomène « réactionnel » : pas tellement un comportement hostile à la modernité, mais plutôt un repli sur la religion inspiré par le rejet de l’idéologie et des valeurs qui accompagnent la domination occidentale.  Cependant, cette réaction engloutit  aussi la dimension émancipatrice de l’Occident : une idée universelle d’humanité et d’égalité qui a inspiré dans le passé l’anticolonialisme et que l’idéologie impériale essaie maintenant d’instrumentaliser en présentant ses guerres comme des batailles pour la liberté et la démocratie. En somme deux fondamentalismes qui s’affrontent : d’un côté le musulman et de l’autre celui des néo conservateurs étasuniens, fervents défenseurs  du « destin manifeste » d’une nation à qui Dieu aurait confié la mission d’étendre à toute la planète les vertus de la démocratie et du libre échange.
Cette interprétation rejoint pas mal d’aspects de celle de Tariq Ali (Lo scontro dei fondamentalismi, Fazi, 2006) (Le choc des fondamentalismes) qui souligne pour sa part l’aspect non seulement réactionnel mais aussi régressif de ce fondamentalisme anti-occidental, qui a substitué la religion aux idéologies laïques, panarabes et socialistes prédominantes au Moyen-Orient au moins jusqu’au triomphe de la révolution iranienne. Il est vrai aussi, ajoute Losurdo, que les Etats-Unis n’ont pas hésité, pendant la Guerre froide, à soutenir le fondamentalisme musulman dans sa fonction antisoviétique, en contribuant à construire un boomerang qui revient sur eux aujourd’hui. Tout aussi ambigus les concepts d’antiaméricanisme, antisémitisme, antisionisme ou encore « pro islamisme ».
L’antiaméricanisme est généralement taxé de symptôme d’arriération culturelle, de nationalisme étriqué, ou de forme masquée d’antisémitisme. Ce diagnostic n’est pas faux, comme l’ont montré les travaux de Philippe Roger (L’ennemi américain : généalogie de l’antiaméricanisme français, Seuil) et Dan Diner (Feinbild America, Propyläen), mais unilatéral. « Américanisme » est aussi une étiquette qui marque des produits très différents. Heidegger l’a utilisée comme métaphore de la modernité technique et de la « massification de l’homme », en en saisissant aussi les traits dans le bolchevisme. Le Ku Klux Klan se l’est approprié  dans ses rituels racistes. Dans les années Vingt, le sociologue Roberto Michels et Adolf Hitler soulignaient les affinités du fascisme et du nazisme avec l’américanisme, considéré  par le premier comme réceptacle des énergies vitales d’une nation jeune, et par le second comme culte de la suprématie blanche.
Prenant ses distances avec une vision judéo-centrique tendant à diviser le monde en deux entités ontologiquement différentes, les juifs et les gentils, et à en raconter l’histoire comme le déploiement progressif de leur conflit, du christianisme des origines jusqu’au débouché tragique de la « Solution finale », Losurdo rétablit quelques distinctions méthodologiques. L’antijudaïsme appartient à la tradition des Lumières de la critique de la religion, dans laquelle se trouvent des philosophes  comme Voltaire ou Marx, qui s’opposaient  avec force aux discriminations contre les juifs. L’antisémitisme par contre est une forme d’hostilité à l’égard  des juifs considérés comme une race nocive. Il prend naissance dans le dernier quart du 19ème siècle, entre en osmose avec les nationalismes modernes et aboutit, en Allemagne, à l’idéologie exterminatrice du nazisme. Losurdo reconnaît les glissements possibles de la judéophobie traditionnelle à l’antisémitisme moderne, favorisés par la particularité du judaïsme comme religion d’un seul peuple, mais il n’y consacre peut-être pas l’attention voulue aux fréquentes osmoses entre les deux. Sa distinction demeure cependant méthodologiquement nécessaire, comme, aussi, celle entre antisémitisme et antisionisme.
La barbarie inventée
S’il est vrai  que la critique d’Israël est souvent un bouclier derrière lequel se cachent les antisémites, l’identification a priori d’antisionisme et antisémitisme n’en est pas moins le prétexte facile pour légitimer à tous prix la politique israélienne. Il convient donc de rappeler, avec Hannah Arendt, que le sionisme politique des origines, celui de Herzl et de Nordau, prenait ses racines dans une vision eurocentrique du monde qui voyait dans le Moyen-Orient un espace  colonisable dans lequel les juifs auraient créé un « avant-poste de la civilisation contre les barbaries ». C’est là que résident aussi toutes les ambiguïtés de la perception occidentale de l’Islam. La critique des Lumières à propos de la religion musulmane n’est pas toujours innocente (comme le montrent les recherches postcoloniales), mais  elle a bien sûr sa légitimité. Trop souvent, toutefois, la défense de la laïcité devient le vecteur d’un anti-islamisme d’empreinte raciste. La loi française qui interdit  le port du voile musulman dans les écoles publiques est un exemple emblématique de cette insidieuse  tendance  à réaffirmer le caractère « supérieur » de l’Occident, bien qu’il soit maintenant revendiqué au nom de  la démocratie et non plus de la race. Mais le discours occidentaliste est-il vraiment si nouveau ? La prose islamophobe d’Oriana Fallacci semble reproduire littéralement les nombreux stéréotypes  de l’antisémitisme d’il y a un siècle : l’invasion des métèques, la corruption de la culture, la pénétration d’un corps étranger dans les nations chrétiennes. Bien sûr un recueil critique du lexique impérial pourrait inclure d’autres lemmes aujourd’hui répandus, de celui de « guerre humanitaire » à celui de « totalitarisme» », qui permet de réactiver le vieil arsenal idéologique de la Guerre froide contre le terrorisme islamique. Losurdo a commencé à remuer le terrain. Son livre est précieux à cet effet.
Edition de mercredi 2 mai 2007 de il manifesto.


jeudi 29 janvier 2015

La dictature c’est maintenant.








La France en guerre contre ses enfants sur http://blogs.mediapart.fr.ezproxy.univ-paris1.fr/blog/philippe-alain/240115/la-france-en-guerre-contre-ses-enfants

En Arabie Saoudite, on condamne les blogueurs à 1 000 coups de fouet et 10 ans de prison pour « insulte à l’Islam ». En France socialiste, on arrête les enfants et on les enferme avant de les mettre en examen pour « apologie du terrorisme ».
Depuis les attentats du 7 janvier, un vent de folie collective s’abat sur la France. Le ministère de l’injustice, recense plus de 100 procédures ouvertes pour « apologie du terrorisme », soit environ 10 par jour si on laisse le dimanche aux procureurs pour compter leurs scores respectifs dans cette nouvelle course aux chiffres surréaliste. 30 personnes ont déjà été condamnées, soit plus qu’au cours des 20 dernières années. Amnesty International, Human Rights Watch et le syndicat de la magistrature dénoncent cette dérive totalitaire. Ils sont bien les seuls.
Le Patriot Act à la française avait été voté juste avant les attentats
C’est la loi du 13 novembre 2014 qui permet à notre grande démocratie d’arrêter, d’enfermer et de condamner en comparution immédiate tous ceux qui ont le malheur de dire quelques mots de trop, à commencer par les enfants.
Dans son article 421-4-5, cette loi instaure un délit pénal d’apologie du terrorisme qui est puni de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende. (1) L’utilisation d’Internet est considérée comme une circonstance aggravante punie de 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende.
Le 12 janvier, Christiane Taubira s’est empressée d’envoyer une circulaire appelant les procureurs à une « grande fermeté » pour toutes les infractions commises à la suite des attentats.
Pour ceux qui avaient encore un doute sur l’indépendance de la justice, ils sont levés. Les procureurs représentent bien le bras armé du pouvoir politique socialiste, plus personne ne peut en douter.
Les enfants particulièrement ciblés.
Outre une série impressionnante de condamnations allant jusqu’à de la prison ferme pour des personnes en état d’ébriété, un déficient mental, un chauffard, une mère de famille, des employés municipaux, les enfants sont devenus la cible privilégiée de nos dirigeants bien décidés à terroriser tout le pays.
Nantes. Une jeune fille prend le tramway avec ses sœurs et une amie. Des contrôleurs se présentent et demandent leur titre de transport. Après une altercation verbale, la plus jeune leur lance « On est les sœurs Kouachi, on va sortir les kalachnikovs ». Les contrôleurs appellent la police, elle est mise en garde-à-vue puis présentée à un juge en comparution immédiate qui la met en examen pour apologie du terrorisme. Elle a 14 ans…
Toujours à Nantes. Décidément… Un lycéen publie sur son mur Facebook une caricature qu’il trouve particulièrement « marrante » selon ses propres termes. En juillet 2013, Charlie Hebdo sort une couverture qui montre un Egyptien se faire trouer de balles malgré un Coran tenu devant lui avec la légende « Le Coran, c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles ». Le lycéen trouve sur Internet une parodie de cette caricature qu’il publie. Elle montre un journaliste tenant ce même exemplaire de Charlie Hebdo, troué de balles, avec la légende « Charlie Hebdo, c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles ».
Quelques jours plus tard, il est interpellé par la police chez lui et placé en garde-à-vue puis déféré le lendemain. Le parquet, requiert son placement en liberté surveillé et sa mise en examen pour apologie du terrorisme. Il a 16 ans…
Quand des enseignants deviennent des auxiliaires de police
La palme de l’hystérie collective revient incontestablement à ce chef d’établissement qui se reconnaîtra. L’histoire est racontée par une éducatrice chargée de recevoir les mineurs déférés en comparution immédiate. (2)
Jeudi 8 janvier. Un collégien fait une minute de silence avec sa classe en hommage aux victimes des attentats. Vendredi, le professeur de français propose à ses élèves un débat sur ce qui vient de se passer. N’ayant pas bien compris qu’il s’agissait autant d’un piège que d’une réelle volonté de débattre avec les élèves, l’enfant lève la main et dit « ils ont eu raison ». Au lieu de demander des explications, d’écouter, puis d’expliquer comme tout bon professeur aurait dû le faire, le censeur lui ordonne immédiatement : « si tu penses ça, sors de ma classe ».
La suite est hallucinante.
L’élève se rend chez la Conseillère Principale d’Education qui lui explique pourquoi il était interdit de penser que les terroristes « ont eu raison ».
Dimanche, l’enfant va à son match de foot. Il fait une minute de silence avec ses camarades. « C’était bien, on était tous en rond, on se tenait par le cou », raconte-t-il.
Lundi matin à l’école, il est convoqué chez le principal. Mardi matin, il est re-convoqué. L’enfant s’excuse et exprime ses regrets.
Mardi, le principal le convoque à nouveau, avec ses parents cette fois. Il leur apprend que leur enfant est exclu pour une semaine, « une mesure conservatoire »… En attendant le conseil de discipline où il risque une exclusion définitive.
Mercredi, le principal, grand pédagogue devant l’éternel va porter plainte contre l’enfant au commissariat.
Jeudi, l’enfant et ses parents se rendent à la convocation de la police « pour être entendu ».
L’enfant est alors arrêté et placé en garde-à-vue.
Il va passer 24 heures dans les geôles de la république nationale socialiste.
Vendredi matin, menotté, il est présenté au juge pour une mise en examen d’apologie du terrorisme. 
A 14 ans, l’âge où les adolescents sont en pleine puberté, où ils sont en train de construire leur repères, où ils pensent plus aux filles qu’à la politique ou à leur avenir. A 14 ans, cet enfant aura connu l’enfermement dans une cellule, la garde-à-vue, les menottes, l’audition devant un juge… Pour 4 mots…
4 mots de trop qui vont probablement lui valoir une condamnation qui le suivra tout au long de son existence. 4 mots qui lui vaudront d’être fiché parmi les auteurs d’infractions à caractère terroriste. 4 mots qui vont foutre toute sa vie en l’air.
Ce qui est particulièrement révoltant dans cette histoire, outre le caractère totalement disproportionné de la procédure compte tenu de l’âge du présumé futur terroriste, c’est le véritable piège tendu par l’école aux enfants qu’elle est pourtant censée éduquer et protéger.
Cet enfant ne demandait rien à personne. Il ne s’est pas exprimé dans la rue, ou même sur Internet. Il a simplement répondu à une question de son professeur.
Alors que l’école devrait être un lieu de pédagogie, d’explications, de dialogues, nos gouvernants socialistes, bien aidés en cela par certains fonctionnaires zélés, sont en train de la transformer en lieu de délation et de répression, bientôt en un vaste camp de ré-éducation pour 12 millions d’enfants.
Le plus grand hold-up de l’histoire après celui du 11 septembre
Au nom de la préservation de la liberté d’expression, l’état socialiste est en train de réaliser le plus grand hold-up de l’histoire sur nos libertés fondamentales. Juste après celui de Bush le 11 septembre 2001.
Le raisonnement est le suivant : les terroristes ont voulu faire taire Charlie Hebdo donc la liberté d’expression. Ceux qui ne condamnent pas les terroristes sont par conséquent contre la liberté d’expression. Ils doivent être jugés, enfermés et privés de liberté, notamment d’expression. C’est logique ? Non, c’est totalitaire, stupide et totalement incohérent, bref, socialiste.
Deux poids de mesures ? Oui, parfaitement, c’est exactement cela. Qu’un enfant dise 4 mots de trop, il est broyé, détruit, marqué à vie au fer rouge.  Pendant ce temps, Charlie Hebdo publie une nouvelle caricature qui provoque des dizaines de morts, des émeutes dans plusieurs pays, des drapeaux français brûlés à travers le monde, ça s’appelle la « liberté d’expression ».
Ils n’ont pas tué Charlie
Charlie Hebdo n’est pas mort. Avec plus de 7 millions d’exemplaires à 3 €, ils sont en train de ramasser l’équivalent de plusieurs années de chiffre d’affaires avec un seul numéro.
C’est la liberté qui est morte ce 7 janvier 2014. Valls, futur candidat à la primaire socialiste pour les prochaines présidentielles a prévenu les enfants : « votre génération doit s’habituer à vivre avec ce danger pendant un certain nombre d’années » (3). Tirant profit des attentats, le gouvernement socialiste est en train de mettre en place la politique la plus répressive jamais appliquée depuis le régime de Vichy.
Leur but est simple. Après avoir imposé au pays une minute de silence, ils vont nous imposer 2 ans et demi de silence, le temps d’arriver aux prochaines présidentielles. Je ne vous fais pas de dessin, C’est devenu trop dangereux de dessiner. Soit vous tombez sous les balles de terroristes, soit vous tombez dans les geôles de la république socialiste laïque.
La dictature c’est maintenant.
MAJ: Le 28 janvier, on apprend qu'un enfant de 8 ans a passé 2 heures dans un commissariat et qu'il est poursuivi, selon son avocat, pour "apologie d'actes de terrorisme".

dimanche 11 janvier 2015

Cadaveri Eccellenti - Intro



Francesco Rosi est mort, avec lui disparait sans doute le dernier grand de l'age d'or du cinema italien